Pour méditer pas besoin d’être fakir !
Ce petit billet s’adresse aux personnes qui hésitent à pratiquer la méditation, peu enclines à rester assises par terre, longtemps, sans bouger, dans une position aussi confortable que celle du fakir sur sa planche à clous.
A moins d’avoir acquis une belle souplesse articulaire, classique chez les gymnastes ou les yogis, il est assez rare, quand on débute, d’être à l’aise dans cette posture.
Réjouissez-vous, vous pouvez démarrer votre apprentissage confortablement, assis sur une chaise, ou en vous promenant.
Nous y reviendrons.
Pourquoi éviter cette posture pour méditer : assis sur un tapis, jambes croisées et genoux orientés vers le haut ?
A moins d’être souple et habitué à s’asseoir ainsi, elle ne crée pas la stabilité corporelle ni le minimum de confort nécessaires pour méditer.
La lordose (ou cambrure) lombaire n’est pas respectée, ce qui peut aggraver une hernie discale préexistante, et une sciatique sournoise.
De plus quand on tente d’avoir le dos vertical, on contracte des muscles, les psoas-iliaques. Pour les décrire succinctement, ils relient la région lombaire à l’aine. Les sportifs connaissent bien la nécessité d’étirer ces muscles, trop souvent contracturés.
Cette posture prolongée chez des personnes débutantes est source de contractures de ces muscles, et là commencent les ennuis : le nerf crural peut être comprimé par ces contractures, entraînant une cruralgie.
D’autre part, au niveau lombaire, ces muscles croisent les piliers du diaphragme. Toute contracture du psoas va se répercuter sur le diaphragme, et réciproquement. Un comble pour un méditant qui est censé avoir une respiration ample et libre.
Alors si vous souhaitez rester assis sur un coussin, choisissez la position adoptée par tous les méditants depuis des millénaires.
Les pratiquants de toutes époques s’asseyaient sur un coussin (et s’assoient toujours), les genoux au sol, position stable qui relâche le bassin, respecte la courbure lombaire, décomprime le ventre et libère la respiration.
Les mains reposent sur le haut des cuisses, relâchant ainsi les épaules.
Les seuls muscles en action sont ceux qui maintiennent la colonne verticale, tous les autres sont relâchés.
Les coussins de méditation ont été créés depuis longtemps, leur hauteur est à régler selon l’anatomie et la souplesse articulaire de chacun.
Certes, au début, c’est un peu difficile, mais sauf problème de genoux, on parvient progressivement à une position stable et confortable.
Et bien sûr, on peut aussi méditer à genoux, les fesses sur un petit banc, ou encore assis sur une chaise. Chacun peut choisir la position la plus confortable, la seule exigence est de garder si possible le dos droit.